Les 18 tribus qui peuplent Madagascar ont leur propre dialecte mais elles se comprennent… Sans doute parce qu’elles réussissent à communiquer à travers leurs chants ? Cette association mélodieuse et rythmée de paroles, accompagnée ou non d’instruments musicaux, berce leur quotidien et les suit de la naissance jusqu’à la mort.

Voyager à Madagascar, c’est donc apprécier l’harmonie subtile de la polyphonie vocale du peuple solidaire du Sud de l’île. On dit qu’un chanteur malgache ne chante en solo que lorsqu’il passe son temps à garder les zébus. D’ailleurs, la plupart des cérémonies rituelles sont animées de chants choraux.

Les Betsileo, autrement dit le peuple invincible, ont leur « rija » chanté en battant des mains. Ce style reflète la liesse populaire qui aboutit parfois au déchaînement. Plus tard, la chrétienté a amené le « zafindraony » plus modéré qui évoque les valeurs morales de la société.

Le « jijy » des Sakalava, à l’Ouest de l’île, affiche un tempo moyen. Ses paroles sont tantôt flatteuses tantôt moqueuses. Lors des fêtes traditionnelles, chants, danses, tambours, battements de mains et « valiha » sont au rendez-vous. Cet instrument est parmi les points communs des Sakalava avec les Merina, peuple des hauts-plateaux, avec leur « Ba Gasy ».

Ainsi les Malgaches, sans distinction de niveau de vie, ont l’oreille musicale. Chacun sait tenir la cadence, c’est naturel. Ceux qui ont les mains agiles arrivent jusqu’à fabriquer des instruments à partir de rien ou presque et, bien entendu, parviennent à les faire « parler » si on peut le dire !

Source : one-minute-madagascar-news.com

 

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