Sur la plus haute colline d’Antananarivo, le Rova de Manjakamiadana ouvre ses portes aux visiteurs. Les Français l’appellent le Palais de la Reine. La Reine en question est sans doute la Reine Ranavalona Ire, souveraine ayant régné sur le Royaume Merina entre 1828 et 1861, et qui, de son temps, a demandé l’édification du monument sur les plans de l’architecte Jean Laborde.
Au moins deux guides vous accueillent pour vous conduire dans l’enceinte du Palais, vous décrire chaque construction et vous raconter l’histoire des souverains qui s’y sont succédé.
Les souveraines qui s’y sont succédé
D’autres Reines que Ranavalona Ire y ont régné. Citons sa nièce Ranavalona II (1868-1883) qui ordonna la construction du temple en pierre dans le domaine du Rova, alors que, selon la tradition malgache, la pierre était un matériau tabou mais sacré, réservé aux tombeaux et aux morts, contrairement au bois. Pour que le projet se réalise, il a donc fallu lever l’interdit.
Ranavalona III (1883-1897) fut la dernière à y régner. Le Rova fut bombardé par les canons français en 1895, la Reine détrônée et exilée en Algérie. C’est ainsi que le Palais passa entre les mains des colonisateurs. En mars 1897, il devint un musée.
Le Palais de la Reine avant son édification
Le fondateur du Rova de Manjakamiadana est le roi Andrianjaka (1610-1630). À l’origine, c’était une plate-forme spacieuse, qui devint par la suite la base de la garnison royale Merina, ce qui a d’ailleurs valu le nom d’Antananarivo, traduit littéralement par « Ville des Mille » soldats, à la capitale de Madagascar.
La visite du Rova d’Antananarivo prend diverses formes. Dès l’entrée, on remarque l’architecture du portail. Celle-ci serait inspirée de l’Arc de Triomphe des Champs-Elysées. L’aigle qui trône sur la partie supérieure du portail est un symbole de force pour les malgaches. Une autre statue est également visible sur le même édifice. C’est à la fois un symbole de virilité et de fertilité. La tradition veut en effet qu’un souverain ou une souveraine doit toujours être fertile. Aussi, tous les natifs du pays qui pénètrent dans le domaine du palais doivent être circoncis. D’ailleurs, ils le sont.
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