A Sainte Marie, les sourires chaleureux l’emportent sur les routes qui se parcourent à pied, en buggy ou en quad. La grande richesse de l’île, celle qui remplit les 900 lits que proposent les 70 unités d’hébergement, est la baleine à bosse.
La beauté délicate de cette île située au nord-est de Madagascar inspire les investisseurs étrangers. Ces derniers, soucieux de préserver l’écosystème, optent volontiers pour le tourisme responsable et éthique. L’un d’entre eux affirme : « Nous circulons en quad, mais à chaque sortie moteur, nous en faisons le bilan carbone et nous replantons des arbres en conséquence. » Ici, la reforestation est de mise. Les plantes médicinales sont recensées et exploitées en interne. La vanille et le girofle s’exportent. Pour ce faire, les entrepreneurs respectueux de l’environnement collaborent avec des réseaux solidaires comme Top Résa. Les infrastructures hôtelières ne sont nullement négligées bien que – tenez-vous bien – les grands hôtels de luxe cèdent la place aux petites maisons d’accueil, très familiales.
La catégorie des plus grands hôtels est de 2 étoiles. Le voyageur a le choix entre ce type d’établissement et les cases aménagées à l’ombre des cocotiers avec, à l’extérieur, un ponton disposé à accueillir les contemplatifs désireux d’admirer le coucher du soleil. Le jour, l’ambiance bon enfant résulte de l’accueil chaleureux des habitants dont plus de la moitié sont des jeunes.
Vivant retirée, avec les visiteurs comme compagnons, la population saint-marienne se nourrit de riz, de manioc, de poissons et de fruits. Elle aime jouer les guides touristiques surtout lorsqu’il s’agit d’observer les baleines à bosse, ces cétacés provenant de l’Antarctique qui viennent s’unir et se reproduire dans les eaux du canal séparant Sainte Marie à la Grande Ile. Si vous désirez savoir plus sur le comportement et le mode de vie de ces animaux, ne manquez donc pas le rendez-vous annuel des touristes entre juin et septembre !
A Sainte-Marie, vous apprécierez la douceur de vivre sous les tropiques. Entre les plages de sable corallien et les villages constitués de cases en ravinala, vous serez agréablement dépaysés ! Peu de routes sont goudronnées et pourtant les buggy et quads trouvent facilement accès le long des sentiers qui parcourent la forêt, les vergers et les villages parés de constructions en ravinala. L’île parvient ainsi à prouver que ce n’est pas la présence des routes bitumées qui fait le bonheur des visiteurs.
Séjourner à Sainte Marie convient bien aux amoureux. Sur la plage bordée d’eau turquoise limpide qui abrite une faune marine multicolore, dégustez un punch coco entre deux mets typiques du pays.
HISTORIQUE
Les pirates ont découvert ce bout de terre de 60 km de long sur 10 km de large au XVIIIe siècle. Certains s’y installèrent, d’autres s’y retirèrent. Mais avant de s’en aller, ces derniers laissèrent des descendants mulâtres. Citons à titre d’exemple le caporal La Bigorne qui épousa la princesse Betty, et dont l’union déboucha au rattachement de l’île à la France en 1750. Le romancier Pierre Nord s’est inspiré de leur aventure pour écrire une de ses œuvres.
Après quelques sursauts d’occupation britannique, Sainte-Marie a rejoint Madagascar en 1896. Il paraît que le premier décret d’annexion n’a jamais été officiellement radié et que jusqu’à très récemment, les habitants disposaient d’un statut spécifique en tant que citoyens de droit commun français.